Le festival Balmain, est l’un des événements annuels les plus prestigieux dans l’industrie de la mode. Mariant concert et défilé de mode, et regroupant le meilleur de la restauration, de la musique et de la mode ; cette année-ci, plus de 7000 invités ont été accueilli au stade Jean Bouin de Paris par la Balmain Army.
Et là encore, on ne comptera pas les millions de fans qui suivaient en direct ce défilé emblématique.
Un tel événement d’une grande ampleur, des célébrités venues de partout et une icône comme Cher pour clôturer le défilé, Olivier Rousteing n’y est pas allé de mains mortes.
Mais pendant que le monde célèbrait la Fashion week en puissance et que les fashionistas jettaient leur devolu sur leurs prochaines pièces à conviction, notre attention était attirée sur une personne en particulier.
Vêtu d’un complet 3 pièces avec les imprimés graphiques de la collection, un grand sac avec les insignes de la maison et de grosses bottines en cuir; on ne pouvait pas se tromper, il s’agissait bien de BIGANA Alvin, un mannequin Burundais qui a fait ses débuts ici et qui vient d’arriver en France sous peu.
Mais comment s’est-il retrouvé à Paris Fashion Week au défilé de l’une des marques les plus convoitées ? les réponses sont dans cette interview exclusive que notre magazine a fait avec lui.
Bonsoir Bigana, est-ce qu’en France, ils arrivent à bien prononcer ce nom ?
Bonsoir, Ce n’est pas facile pour eux de m’appeler Bigana, alors ils utilisent tous ALVIN.
Le monde entier vient de voir votre visage sur la scène du Festival Balmain, parlez-nous de cette aventure, comment vous êtes-vous retrouvé là-bas ? Et ton recrutement, était-ce par coup de chance ?
C’était bien mon tout premier défilé depuis mon arrivée ici en Europe, et j’ai débuté avec le plus grand festival de la mode avec la marque Balmain, alors je vous laisse imaginer ce que je ressentais. Je ne dirai pas que c’était par coup de chance, parce que j’ai travaillé dur pour en arriver jusqu’ici. Depuis mon expérience au Burundi, J’avais déjà un portfolio bien chargé, ce qui a permis à mon agence de me présenter en exclusivité parmi les « New Faces ». Après j’étais bien parti pour les fittings et heureusement mon tour est passé.
Pouvons-nous vous donner le titre de « Top Model » maintenant ?
Normalement, Je le suis. Mais pour moi, je considère que j’ai encore des échelons à gravir avant de me sentir dans cette peau.
Comment se passe les preparatifs dans le backstage d’un si grand défilé ? quelles sont les différentes étapes auxquelles un mannequin doit passer avant de passer le runway ?
Premierement, dès ton arrivée, on te montre le stage et la disposition des caméras pour que tu puisses te situer dans le décor. Ensuite, tu prends ta douche, et juste après tu passes chez les maquilleurs. Après l’ étape makeup, tu vas dans le petit salon pour la manicure et pédicure. Une fois prêt, tu portes enfin le look choisi, et tu te présentes devant les photographes pour les shootings des magazines. Après la prise des photos, on se déshabille pour faire une pause amuses-gueules et snacks en attendant que le show commence et qu’on nous appelle pour le runway.
Être proche de près ou de loin des célébrités au sein de l’industrie et avoir la chance de rencontrer des grands noms comme Olivier Rousteing, qu’est-ce que vous ressentiez ?
L’euphorie était bien là et parmi les multiples tenues présentées ce soir-là, Je portais le style numéro 57. C’est Olivier lui-même qui m’a habillé la veste du haut et passé le sac dans mes mains. Ce fut une expérience tellement géniale que j’en ai encore des frissons.
Quand vous voyez d’autres figures burundaises dans le mannequinat comme Leila Ndabirabe , qu’est-ce ça vous inspire ? pensez-vous un jour arriver à un tel niveau ?
Pourquoi pas ? Ça me motive plutôt à travailler encore plus dur pour y arriver et peut-être même atteindre un niveau plus Supérieur. J’ai toujours été comme ça ; je vise toujours plus haut et je ne me met pas de limites.
Des conseils à donner à un autre mannequin burundais qui rêve de parcourir les Fashions weeks comme toi en ce moment ?
Juste 3 conseils très importants : Travaille dur, prie beaucoup, et ne te décourage jamais.
Vous saurez que le jour suivant, Bigana a défilé pour Off-white pour leur nouvelle collection Printemps/Eté aux Ateliers Berthier construit en 1895 pour l’Opéra de Paris.
Nous lui souhaitons que du meilleur dans sa carrière et qu’il puisse toujours nous apporter autant de fierté sur la scène internationale.
