
L’abstinence, un concept qui semble bien révolu ces derniers temps. Pourtant, les pionniers de l’éducation des jeunes, l’abordent comme seule garantie d’une relation longue et durable.
Par le passé dans notre societé, lorsque venait le moment de la fameuse discussion concernant le sexe et ses précédents, nos parents nous parlaient de l’abstinence comme d’un point crucial et comme l’arme la plus puissante contre les MST, les grossesses non désirées ou encore le VIH/SIDA.
Mais l’est-elle vraiment ? Constitue-t-elle une véritable ressource à la protection de nos organes génitaux ?
L’éducation en soi est quelque chose d’assez complexe vu l’importance capitale, publique, économique et politique. Quant aux parents, chacun d’eux voudra toujours ce qu’il y a de mieux pour ses enfants et pour cela il fera souvent recours aux méthodes qui ont bien marché dans le passé ou dans leur temps. Mais l’abstinence est-elle encore de mise ?
ma génération est trop penchée sur le sexe pour voir les conséquences que cela engendre au niveau de soi ou encore au niveau global.
Du point de vue positif, l’abstinence bien appliquée est la seule méthode qui garantit un résultat quasi total de non-infection ou encore de non-contamination et zéro grossesse. Cette méthode comporte le moindre risque par rapport aux autres.
Selon Marc*, l’abstinence est le plus beau cadeau qu’on peut se faire à soi et à sa famille : «Je me suis abstenu jusqu’ici, car ma génération est trop penchée sur le sexe pour voir les conséquences que cela engendre au niveau de soi ou encore au niveau global. Je crois qu’il est prudent pour moi de rester pur et je pense aussi que ce sera un beau cadeau que j’offrirai un jour à ma promise»
Du point de vue négatif, s’appuyant sur la force de résistance de l’individu, elle n’est donc pas objective et ses résultats tout autant. On ne peut donc pas en parler comme d’une méthode applicable à tout le monde du fait que certains sont plus enclins à la résistance et d’autres pas.
Et dans ce même registre, on s’abstient ou on patiente pour un temps et uniquement pour un temps, et il faut se rappeler qu’on patiente rarement pour toute la vie. Ainsi, dans une génération où on ne croit plus au mariage et à son aspect de longévité, ce serait un euphémisme que de dire que la motivation manque.
C’est le cas de Anne : « S’abstenir est absolument hors de question, car au vu de ce que cela représente au niveau de l’effort et encore que j’ignore si mon futur conjoint fera la même chose et son niveau de compétences sexuels, je n’envoie donc plus l’intérêt et puis le mariage ce n’est plus l’objectif ultime.»
On l’aura compris, l’abstinence a beaucoup plus d’enjeu qu’un simple « kanga ciseaux », ou encore une bonne vieille « croise-moi ces jambes. » C’est un point crucial dans l’avenir de notre société où se mêlent conflits générationnels, sentiments évolutifs et bien sûr spiritualité confuse.
La société quant à elle devrait donner toutes les informations nécessaires aux jeunes et pas uniquement sur les différentes méthodes de contraception, mais aussi sur leurs effets à moyen, à court et à long terme pour ainsi donner à la jeunesse toutes les informations nécessaires à un choix humain et adulte.