Lors des fêtes chrétiennes chaque burundais ne devient pas chrétien mais vient l’Eid al- Fitr, on ne sait jamais qui devient musulman et qui ne le devient pas. Partout où on va on entend “baraquât laid’’ (je ne sais même pas si on le dit comme ça.) ou bien « Eid Moubarak » et bien sûr, vient la question : Où va-t-on célébrer l’Eid cette fois-ci ? Chaque burundais a cette question et chacun déploie son carnet d’adresse pour pouvoir contacter ses proches musulmans et ainsi se faire inviter sans avoir l’air d’y toucher sauf s’il est déjà invité.
Mais qui pourrait ne pas aimer cet évènement ? La convivialité avec les gens qui y règne est indescriptible, l’accueil est chaleureux et on y est traité à l’hospitalité des rois. Et avez-vous déjà vu la manière dont ils se vêtissent ? NON ? Quelle horreur, vous en manquez des choses voyons ! allez hop, un bref aperçu : les hommes portent une sorte de robe longue ample avec des broderies assez fascinantes et en dessous de laquelle ils portent des pantalons mais qu’on voit que quand ils marchent et des chaussures genre mocassins avec la chéchia qui est une sorte de petit chapeau avec une petite corde sur le côté qu’on ne trouvera que sur la tête des hommes musulmans et qui complète tout le reste. Les petits enfants sont des copies miniatures de leurs parents tellement mignons et tellement mimi que qui n’a pas encore entendu son horloge biologique l’entend à cet instant-là et a non seulement envie de faire des enfants mais d’en pondre par douzaine pour commencer.
Oui je sais j’ai laissé de côté les femmes mais je voulais leur donner assez d’espace car avec leurs robes à la dernière mode, longues au manches longues tantôt avec des ceintures aux ventres tantôt avec d’autres designs qui essaient de cacher leurs formes alors que la beauté de mère nature ne se cache point ; leur teint rehaussé et mis en valeur par un maquillage sans défaut avec leurs yeux soulignés pour leur donner un regard à arrêter le cœur de toute personne les voyant les hommes étant les principales victimes, désolée messieurs ; leurs coiffures simples et composées qui rendent gloire à leur port de tête altier que leurs hidjabs ne font qu’embellir pour les rendre divines encore et encore ; leurs bijoux qui les font briller de la tête aux pieds et leurs mains et pieds dessinés au henné en de figures complexes, fantastiques et fascinants ; on ne peut cesser de les admirer et de louer Celui qui les a créées en psalmodiant « ALLAH AKBAR » tout le temps comme des ensorcelés qui n’ont d’autre choix après les avoir vues et avoir senti leur odeur succulente et ensorcelante.
Mais tout cela n’est rien comparé à toute cette nourriture. Ces frittes de pomme de terre, ces frittes de banane, ces salades aussi alléchantes les unes que les autres, ce riz tout simple mais prodigieux, ce poulet tant bien mariné qu’on se demande si c’est le même qu’on mange d’habitude, cette viande douce qui fond dans la bouche, ce petit pois exceptionnel, ces légumes qui d’un coup ne sont plus bio mais deviennent notre sujet d’harcèlement tant ils sont agréables ; et surtout, surtout il y’a ce pilau du feu de Dieu !
On le mange et on a l’impression d’avoir le feu dans la bouche mais on s’en fout parce que si on doit en mourir qu’on y aille car oh quelle douce mort ! Rien que d’y penser, j’ai faim moi !
Tiens, il y’en a de ces gens qui ont des invitations d’Eid à ne plus savoir qu’en faire ! Chères personnes, vous devriez partager avec nous qui n’avons pas où aller célébrer ! C’est dans l’esprit d’Eid voyons ! Oui c’est une demande un tantinet désespérée je sais, mais la lune est là et… FOOD IS BABE mais PILAU IS BABIER !
Et sur cette note anecdotique, je souhaite à chaque musulman qui me lit et de partout dans le monde, un très merveilleux, très florissant et très prometteur Eid. Quoi que cela signifie pour vous, je vous en souhaite le meilleur et bien plus encore. As-salamu alaykum!
