
Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine), cette maladie vedette que tout le monde craint ; en entendre parler fait déjà très peur. Nous savons tous déjà qu’un bon nombre de personnes ont toujours des résidus de stigma vis-à-vis des personnes séropositives et la probabilité de le contracter fait encore plus peur à cause de ça. À force d’accorder le feu des projecteurs sur cette vedette star, on oublie qu’il y a d’autres IST (Infections Sexuellement Transmissibles) tout aussi dangereuses que le VIH/SIDA. Silencieuses et mesquines, quelles sont ces IST? Comment les prévenir, les traiter et les soigner ? Voyons cela ensemble !
En effet, pas mal d’IST circulent chaque jour, les unes aussi dangereuses que les autres. Bactéries, virus et parasites peuvent être transmis par contact sexuel, mais certains d’entre eux sont responsables d’IST les plus courantes.
Non mais, quelles sont ces IST ?

Le virus de l’hépatite B par exemple, qui n’est certainement pas une partie de plaisir. Il se transmet par le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et, dans de rares cas, la salive.
Faisons un petit coucou à ces visiteurs pas du tout courtois qui sont les papillomavirus. Ces virus squattent dans notre corps sans qu’on n’en sache quoi que ce soit, carrément ni vu ni connu. Ces virus provoquent des lésions sur la peau au niveau de vos organes intimes (vagin, pénis, anus). Ils peuvent dans le pire des cas provoquer un cancer de l’anus ou du col de l’utérus. Soyez donc très vigilants avec qui vous laissez entrer dans votre temple.
Ah, connaissez-vous la blennorragie gonococcique, plus communément connue comme ″ chaude pisse‶? Cette maladie sexuellement transmissible est très répandue chez les jeunes et sachez qu’elle peut provoquer de lourdes conséquences comme des douleurs au niveau des articulations, encore plus grave, un risque de stérilité est très probable.
L’herpès génital, une maladie très taboue, mais parlons-en un peu. De petits boutons en forme de bulles sur vos parties intimes, des démangeaisons intenses, des douleurs quand on urine, etc., sont les quelques symptômes qui peuvent apparaître. Dépêchez-vous à l’hôpital pour vous ôter de tout soupçon. Sachez également que l’herpès ne se soigne pas, elle se traite seulement, afin de limiter au maximum les symptômes.
″ La syphilis, la gonorrhée, la chlamydiose, la trichomonase, le chancre mou, l’hépatite B et la candidose vaginale sont les IST les plus fréquentes ici au Burundi. En effet, les jeunes filles de la vingtaine, les séropositifs et plus d’hommes par rapport aux femmes sont les plus touchés par les IST. Le préservatif et l’abstinence restent les moyens de protection infaillibles contre les IST‶ Informe le Dr Natacha KWIZERA
Parlons de la syphilis, cette maladie contagieuse que tout le monde néglige malgré sa gravité. Cette pétasse est le plus souvent asymptomatique. La personne atteinte peut passer des semaines, voire des mois sans aucune idée. Elle se présente par l’apparition de lésions appelées chancres sur la peau, les muqueuses et les organes génitaux. Mais, pas de panique, elles se soignent par le biais d’antibiotiques.
Quoi, même le sexe oral ?

Alex est maintenant plus vigilant depuis qu’il a attrapé une IST : ″J’étais sorti avec quelques amis à moi un samedi soir. Pendant ce temps-là, j’avais bien accroché avec une amie sur laquelle je crushais il n’y a pas mal de temps. Le courant passait très bien entre nous, quelques dirty talks ici et là-bas et hop, je l’invite à continuer cette hot discussion chez moi. Je vous assure qu’on s’est protégés, mais je me suis retrouvé avec des petites plaies qui sont comme des bulles à l’intérieur de ma bouche après quelques semaines.‶
On a tendance à négliger le sexe oral lorsqu’on parle de maladies sexuellement transmissibles. On pense directement que la maladie ne peut être contractée que par voie vaginale et anale. Détrompez-vous, les fellations, anulingus et cunilingus peuvent également causer la contamination aux IST.
Prendre du bon temps, oui, mais la santé d’abord
Un moment de plaisir intense peut malheureusement se transformer en un véritable cauchemar lorsque vous ne prenez pas toutes les précautions nécessaires. Oui, je sais, ça casse l’ambiance, on veut pouvoir se lâcher, vivre le moment présent, s’aventurer un peu partout, mais attention, il y a des guetteurs qui rodent qui n’attendent que de vous dévorer à pleines dents.
″ La stérilité chez l’homme ou la femme, les cancers des parties génitales ou parties hautes (utérus, hepatocarcinome, etc.), les lésions cérébrales, les atteintes des nerfs, la perturbation du système immunitaire sont les conséquences éventuelles d’IST non traitées. En cas de doute ou d’une relation sexuelle à risques, consultez un médecin, car tous les hôpitaux au Burundi prennent en charge les IST ‶ ajoute Dr. Natacha KWIZERA.
Soyons prudents, soyons responsables, protégeons-nous et nos partenaires sexuels. Faisons-nous dépister si nous savons que nous avons eu des rapports sexuels à risque ou bien si nous sommes sexuellement actifs. La meilleure protection est incontestablement de s’abstenir, mais ce mot sonne comme du chinois pour certains, c’est pourquoi il faut être responsable, précautionneux et extrêmement prévoyant.