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THE ICON : Pastor Baluku Geofrey; célébrons la vie par le Gospel

Aux États-Unis, quand on entend le mot « Festival », on pense directement à des fêtes comme « Coachella » mais, ici au Burundi, l’un des premiers mots qui nous viennent directement est « Pamoja Festival ». Ce n’est pas un hasard, mais ce festival rejoint les plus grands artistes de renoms et leurs fans pour célébrer la musique Gospel. On compte des milliers et de milliers de mélomanes qui rejoignent ce podium construit dans le plus grand des standards et fait exclusivement pour cela.

C’est pourquoi on s’est intéressé de près et de loin, à l’homme qui est à l’origine de ce succès : Pastor Baluku Geofrey couramment connu sous le nom de “Pastor Jeff”. C’est lui qui a introduit cette tradition dans les cœurs des Burundais et qui a su relever le défi en nous promettant un tel exploit dans le domaine de l’événementiel.

Ladies and Gentlemen, bienvenue dans ce nouvel épisode de « THE ICON ».

La Vocation d’une Icone !

«Je me présente au nom de Baluku Geofrey. Je suis une personne créative, passionnée et j’aime les gens, surtout les jeunes et Dieu m’a donné les talents pour le faire, en termes de ma capacité à me connecter avec eux, de l’écoute attentive et de la communication sociale.»

Voici en quelques mots, une présentation digne de ce nom. Mr le Pasteur n’a pas hésité à faire une présentation sur sa foi et sa relation avec Dieu.

«Je suis né de nouveau en 2003, et dès que j’ai reçu cette relation avec Dieu, j’ai commencé à m’intéresser à la parole de Dieu et à élucider les mystères bibliques. J’allais dans des camps bibliques et autres rencontres qui se tenaient autour de la parole divine. Une vie commune avec Dieu peut nous permettre d’y voir plus clair dans notre vie et à réveiller notre vocation.»

«Les personnes qui nous entourent sont ceux qui voient les trésors enfouis en nous en premier. Grâce à leurs témoignages, on commence à s’y intéresser et à y participer. C’est un processus entier qui vise à découvrir la vraie personne que Dieu veut que nous soyons. Et dès que la cloche sonne, nous savons directement qu’il est temps pour nous d’aller au travail.»

«En 2010, je dirigeais déjà 10 cellules de mon église Watoto Church, en Ouganda avec près de 100 personnes et surtout les jeunes. J’atteignais déjà le rôle de chef de cellule régional grâce à ma compréhension de la parole et ma coordination des activités. Et dès que mes mentors ont fini par voir de quoi j’étais capable, ils m’ont envoyé ici au Burundi pour que je les aide dans l’une des missions les plus ambitieuses au sein de l’église. Aider à l’établissement de l’église Christian Life Ministry (CLM) ici au Burundi.»

Et c’est là que notre phrase des plus courantes revient : voilà comment tout a commencé.

Ding Dong, Bienvenue au Burundi !

Arrivé à Bujumbura, son travail consistait à participer à l’implantation de CLM pendant 3 ou 6 mois, mais voilà qu’il a fini par passer plus de 9 ans au Burundi. «Si j’avais su cela dès le départ, j’aurais pu amener plus d’affaires, hahaha.»

Voici comment il s’en rappelle dès qu’on invoque ce sujet ; mais ce qui l’a le plus touché, c’est la façon dont notre pays l’a accueilli à son arrivée.

«Quand je suis arrivé ici au Burundi, je ne parlais ni français ni Kirundi, mais j’ai tout de suite réalisé qu’une partie des burundais parlent couramment le swahili ; et cela m’a aidé à m’adapter et à socialiser avec eux.»

De plus, certains de ses amis burundais lui ont favorablement tendu la perche : « Je suis reconnaissant envers Mr. Fabrice Nzeyimana et Hervé mon manager de son, qui m’ont aidé à comprendre la culture burundaise. Il faut dire qu’il y a pas mal de différences entre nos deux cultures et que cela ne m’a pas évité une “culture choc”. Mais considérant qu’auparavant, j’ai eu la chance de vivre auprès de plusieurs communautés avec des cultures et des modes de vie diverses, je suis maintenant sûr et certain que Dieu cherchait un moyen de me préparer à ce genre d’éventualité.»

À son arrivée, sa première impression n’était pas anodine, « La première chose qui m’a étonné est quand je suis passé vers Bata et Central Building, je me suis rendu compte que ce sont les hommes qui y travaillent en masse, plus que les femmes. Alors qu’en Ouganda, on trouve l’homme et la femme tous les deux dans la rue et travaillant dans les mêmes secteurs d’activités, pourvu qu’ils gagnent quelque chose. »

Ceci fut de l’époque, mais n’empêche qu’aujourd’hui, il y a des figures féminines derrière les stands de chez Bata. Ça nous aide bien évidemment à comprendre que notre pays a fait du chemin jusqu’ici.

« L’autre chose qui m’a le plus frappé, est que j’ai trouvé des personnes complètement découragées à cause des problèmes qu’ils vivent au quotidien. Se plaindre était plus facile pour eux que d’apprécier ce qu’ils ont déjà. »

Pour essayer de contrecarrer cette situation, pastor Geofrey a eu une idée. « En tant qu’artiste, j’ai eu l’immense idée de collecter des mots positifs en Kirundi comme Muhira, Kund’ uburundi ou encore Burundian 100 % et avec mon équipe de graphic designers, on a essayé de les concevoir sur des t-shirts. »

C’est comme cela que sa marque Buja Wear a commencé. Et qui aurait cru qu’une telle idée était ce qu’il fallait aux Burundais pour apporter ce mode de positivisme.

« J’ai commencé à les commercialiser dans de nombreux magasins ici au Burundi. Il y avait une importante demande que le stock s’est épuisé en un laps de temps. Les clients les ont achetés si rapidement que maintenant, je suis confronté à un problème de production rapide.»

Cette histoire s’est passée en 2014, mais une plus grande idée était déjà née depuis : Pamoja Festival.

Nous sommes tous des entrepreneurs !

« Pour moi, nous sommes tous des entrepreneurs. La plupart d’entre nous, vendons notre temps aux entreprises, tandis que d’autres vendent leurs idées. Donc, pour moi, je suis un entrepreneur grâce à mes idées créatives et innovantes qui participent au développement de notre société.»

L’une de ses idées les plus investies est Pamoja Festival, l’un des plus grands concerts de musique Gospel ici au Burundi, impliquant une grande équipe d’artistes et de mélomanes.

« Le festival de Pamoja a commencé en 2006, mais c’était toujours une vision jusqu’en 2016 lorsque nous avons fait notre toute première édition. Pour l’instant, nous célébrons 7 ans depuis sa naissance et tout ce qui en a découlé : une grande expérience à travers la Parole de Dieu et la musique évangélique.»

« La Bible dit que sur tous les territoires, il doit y avoir un autel de louange qui est alimenté par des chansons de prière, de joie, de bénédictions. Cela apporte une atmosphère de culte et de célébration qui loue Dieu.»

Pour ce qui est de la motivation de sa vision, il explique…

«La musique est un média puissant, car c’est une vibration de culte partagée à travers toute la ville, même les radios et la télé. Nous pouvons adorer Dieu à bien des égards et cette ambiance de louanges, qui vient du plus profond de nos cœurs, est ce qui appelle Dieu vers ses enfants. Nous voulions également prouver que la musique gospel peut être très intéressante. Vous pouvez être un chrétien et vous amuser tout en célébrant la vie.»

Toujours selon lui, l’autre objectif qui a conduit à la création de Pamoja Festival est d’encourager les artistes à exposer leurs talents sur un podium bien équipé, des plus grands renommés aux nouveaux talents et leur permettre de se mesurer au standard international.

Il affirme aussi que Pamoja Festival est une source d’expérience pour tous les jeunes qui participent dans sa réalisation : « Nous avons une grande équipe de plus de 200 jeunes burundais subdivisés dans différents départements : la sécurité, la gestion des artistes, les médias, le marketing, etc. De plus, ce genre d’expérience permet de construire un CV qui peut leur offrir plusieurs opportunités comme la formation dans différents domaines liés à l’événementiel au niveau international.

On peut dire que la venue du pasteur Baluku Geofrey n’était pas en vain et qu’il était appelé à venir s’y installer avec des objectifs divins derrière la tête. Et ce n’est pas, tout, même les organisateurs d’événements se voient eux aussi touchés. Et j’étais déjà préparé à tout ce qui allait suivre.

«Je vois que nous somme sur une bonne voie, car les artistes aussi commencent à organiser leurs propres concerts à un niveau très élevé. Le précédent concert de la fameuse bande Victorious Team en dit long et la nouvelle génération semble avoir compris le devoir.»

Questions/Réponses : Get to know the Icon

Comment se passe un dimanche où vous devez prêcher ?

Le dimanche où je dois prêcher, commence dès le dimanche précédent. Je dois vérifier les derniers enseignements de l’église, voir où était le dernier pasteur afin d’être inspiré sur la prochaine chose à ajouter. Et je m’assure que le jeudi, j’ai fini de préparer mon sermon. Le vendredi, je prie pour être guidé, le samedi, je me repose tôt, et le dimanche, je me réveille très tôt le matin. Je fais ma toilette et je prie beaucoup pendant ma douche. Rires. À 6 h 13, je m’assure de quitter la maison pour aller à l’église. À 6 h 30, nous prions avec toute l’équipe, après avoir tout préparé pour la journée. À 8 heures, notre premier service commence.

Ressentez-vous de la pression ?

Hahaha oui parfois, la pression est à un niveau élevé, vous êtes nerveux et aussi excité.

Comment avez-vous rencontré votre femme ?

Bien sûr, je savais ce que je voulais même avant et c’est un point très important. Ma femme et moi participions aux mêmes activités religieuses et je me demandais souvent : « Oh, mon Dieu, c’est elle ? »

Après que Dieu m’ait ouvert les yeux, j’ai commencé à l’inviter à des rendez-vous et nous avons commencé à nous connaître. Et quand le moment est venu, j’ai juste pris la perspective pendant l’édition 2021 du festival Pamoja. C’était le moment de célébrer ma vie, et c’était l’endroit idéal pour cela.

Quel est votre “skin care” routine ?

En fait, je n’avais pas de routine de soins de la peau jusqu’à ce que ma femme entre dans ma vie. C’est elle qui m’a fait découvrir tous ces savons et crèmes exfoliants. Mais je crois aussi à une vie saine, à une alimentation riche et à des exercices sportifs. En tant qu’homme, vous devriez faire au moins 10 pompes par jour et transpirer un peu pour préserver votre santé physique. J’aime manger des légumes et je mange rarement de la viande. Je ne mange pas trop de pain, de riz ou de produits laitiers.

Vous qualifiez vous comme un “végan” ?

Ah non, je ne le suis pas.Ah non, je ne le suis pas. J’aime le poulet, mais en général, j’aime la viande blanche, elle est plus saine.

Votre plat préféré ?

Ubugali avec une bonne sauce

Comment s’occupe Pastor Jeff pendant ses temps libres ?

Je regarde des films, des documentaires sur des événements mondiaux, des autobiographies, des études scientifiques et bibliques notamment. Je m’occupe aussi de sport : localement, en basket-ball, j’aime ce que fait Urunani même si je n’ai pas assisté à un de leurs matchs, je suis leur plus grand fan. Au niveau international, j’opterais pour les Lakers et en football, je suis un fan de Manchester United. Mais récemment, mon nouveau hobby est le MMA.

Quel film considérez-vous comme celui de tous les temps ?

Akeelah and the Bee

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